Portrait - Adrien'
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Portrait - Adrien'
Une photo de vacances, une photo d'enfance
Mon frère boude, comme toujours. Les préparatifs minutieux, les réglages où l'on présume toujours trop de la patience de chacun, les cris qui résonnent par avance à nos oreilles... je comprends très bien qu'il déteste ça, et même, ce qui est plus étonnant : je sympathise. Pas une fois je n'ai ajouté de l'huile sur le feu lors de ces interminables séances de pose.
Moi par contre, je déroge. Au lieu de grimacer comme d'habitude à force de trop sourire, je grimace pour tenter d'échapper au soleil, qui nous arrive en pleine face. Il n'importune guère mon frère, absorbé dans la contemplation de ses chaussures, mais moi qui fixe l'objectif, c'est à peine si j'arrive à ouvrir les yeux. Il m'éblouit, mais plus important, il fait briller nos cheveux brossés avec soin, juste comme mon père l'espérait.
Plus tard, je contemple pensivement ce désastre de photo. Alors c'est ainsi qu'il nous aime ?
Des portraits accrochés sur un mur discutent ou monologuent
- Maman ?
- Oui, chère enfant ?
- Pourquoi la dame elle a pas d'habits ?
- Heu... eh bien vois-tu, cette... hem... cette dame, a été portraiturée alors qu'elle... était encore au lit. Tu vois, elle s'apprêtait à se lever, et voilà, elle n'avait pas encore mis ses vêtements.
- Mais quand le peintre est venu chez elle, elle est restée au lit ?
- Hum... eh bien... je pense qu'elle a été surprise par son arrivée. Le peintre est entré, l'a vue, et il a dû se dire : Voilà, c'est comme ça que je vais la peindre. Alors...
- Non mais dites donc, vous ! C'est pas bientôt fini de conter la lune et les étoiles à cette pauv' mioche ? Si ma tenue vous dérange, allez-y, dites-le franchement au lieu de tourner autour du pot ! Vous voulez savoir ce que je pense de la vôtre, de tenue ? Ha ! Heureusement que le ridicule ne tue plus, sinon ça f'rait une orpheline de plus.
- Oh !
Mon frère boude, comme toujours. Les préparatifs minutieux, les réglages où l'on présume toujours trop de la patience de chacun, les cris qui résonnent par avance à nos oreilles... je comprends très bien qu'il déteste ça, et même, ce qui est plus étonnant : je sympathise. Pas une fois je n'ai ajouté de l'huile sur le feu lors de ces interminables séances de pose.
Moi par contre, je déroge. Au lieu de grimacer comme d'habitude à force de trop sourire, je grimace pour tenter d'échapper au soleil, qui nous arrive en pleine face. Il n'importune guère mon frère, absorbé dans la contemplation de ses chaussures, mais moi qui fixe l'objectif, c'est à peine si j'arrive à ouvrir les yeux. Il m'éblouit, mais plus important, il fait briller nos cheveux brossés avec soin, juste comme mon père l'espérait.
Plus tard, je contemple pensivement ce désastre de photo. Alors c'est ainsi qu'il nous aime ?
Des portraits accrochés sur un mur discutent ou monologuent
- Maman ?
- Oui, chère enfant ?
- Pourquoi la dame elle a pas d'habits ?
- Heu... eh bien vois-tu, cette... hem... cette dame, a été portraiturée alors qu'elle... était encore au lit. Tu vois, elle s'apprêtait à se lever, et voilà, elle n'avait pas encore mis ses vêtements.
- Mais quand le peintre est venu chez elle, elle est restée au lit ?
- Hum... eh bien... je pense qu'elle a été surprise par son arrivée. Le peintre est entré, l'a vue, et il a dû se dire : Voilà, c'est comme ça que je vais la peindre. Alors...
- Non mais dites donc, vous ! C'est pas bientôt fini de conter la lune et les étoiles à cette pauv' mioche ? Si ma tenue vous dérange, allez-y, dites-le franchement au lieu de tourner autour du pot ! Vous voulez savoir ce que je pense de la vôtre, de tenue ? Ha ! Heureusement que le ridicule ne tue plus, sinon ça f'rait une orpheline de plus.
- Oh !
Spangle- Nombre de messages : 181
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