Baiser au couchant
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Baiser au couchant
Un baiser de soleil embrasant l’océan
Enflamme les vagues aux lèvres corallines
Danse vaporeuse dans le chaud rougeoiement
D’une onde colorée perlée de pierres fines.
C’est au soir finissant quand se couche le jour
Que la mer rubescente au toucher d’une braise
Diffuse son émoi dans un écrin d’amour
Drapée de soie pourprée son corps ondule d’aise
Reflets incarnadins sur lames de rubis
Va-et-vient flamboyants au chant des clapotis
Murmures infinis dans les eaux frétillantes
Clins d’œil étincelants au ciel du repentir
Et le soleil tombe dans les flots amarante
Embrassant l’horizon avant de s’y blottir.
Paisansage
Enflamme les vagues aux lèvres corallines
Danse vaporeuse dans le chaud rougeoiement
D’une onde colorée perlée de pierres fines.
C’est au soir finissant quand se couche le jour
Que la mer rubescente au toucher d’une braise
Diffuse son émoi dans un écrin d’amour
Drapée de soie pourprée son corps ondule d’aise
Reflets incarnadins sur lames de rubis
Va-et-vient flamboyants au chant des clapotis
Murmures infinis dans les eaux frétillantes
Clins d’œil étincelants au ciel du repentir
Et le soleil tombe dans les flots amarante
Embrassant l’horizon avant de s’y blottir.
Paisansage
Paisansage- Nombre de messages : 6
Commentaires : toujours bienvenus
Re: Baiser au couchant
Un joli sonnet ! Cette forme injustement négligée.
L'alexandrin est parfait pour se laisser bercer par les vagues, et l'emphase du lexique s'accorde bien avec le calme majestueux de ce soleil couchant (sauf le mot frétillantes, qui détonne un peu dans ce registre).
Correcte à l'œil, la métrique me pose problème à l'oreille ; je n'adhère pas à certains pieds basés sur des e que j'attends plutôt muets, et qu'il faut lire ainsi :
Enflam-me les va-gues aux lèvres corallines
Dan-se vaporeu-se dans le chaud rougeoiement
Plus embêtant, l'avant-dernier vers devrait se lire :
Et le so-leil tom-be dans les flots amarante
mais j'entends spontanément :
Et le so-lei-lle tomb' dans les flots amarante
ce qui est absurde.
La forme la plus classique du sonnet n'autorise pas les mariages entre rimes féminines (terminées par un e muet), et rimes masculines (les autres), comme frétillantes et amarante, mais cela peut être arrangé sans trop de mal car il ne s'en faut que d'un pluriel. Je ne suis pas sûr' que l'ordre des rimes dans les tercets (aab - cbc) fasse partie des possibilités "permises" (bien sûr, en définitive c’est toi qui décide ce qui est permis, en littérature les règles servent de guides mais peuvent être transgressées à discrétion).
Dernière critique (J’espère que tout ça n’est pas trop décourageant pour toi. Je relève toujours énormément de petits problèmes dans un texte, mais garde à l’esprit que cela ne l’empêche pas d’être bon !) le vers
C’est au soir finissant quand se couche le jour
comporte une redondance qui le rend un peu creux. Il doit être possible de dire presque la même chose, sans produire cet effet. C’est entre chien et loup quand abdique le jour, C’est quand la nuit survient, chassant enfin le jour, C’est quand le ciel noircit et que finit le jour, C’est quand naissent les étoiles, sonnant le glas du jour, un truc comme ça.
(J'ai mis du temps à te répondre ; mon modem m'a joué des tours et j'ai dû recommencer deux fois ce message !)
L'alexandrin est parfait pour se laisser bercer par les vagues, et l'emphase du lexique s'accorde bien avec le calme majestueux de ce soleil couchant (sauf le mot frétillantes, qui détonne un peu dans ce registre).
Correcte à l'œil, la métrique me pose problème à l'oreille ; je n'adhère pas à certains pieds basés sur des e que j'attends plutôt muets, et qu'il faut lire ainsi :
Enflam-me les va-gues aux lèvres corallines
Dan-se vaporeu-se dans le chaud rougeoiement
Plus embêtant, l'avant-dernier vers devrait se lire :
Et le so-leil tom-be dans les flots amarante
mais j'entends spontanément :
Et le so-lei-lle tomb' dans les flots amarante
ce qui est absurde.
La forme la plus classique du sonnet n'autorise pas les mariages entre rimes féminines (terminées par un e muet), et rimes masculines (les autres), comme frétillantes et amarante, mais cela peut être arrangé sans trop de mal car il ne s'en faut que d'un pluriel. Je ne suis pas sûr' que l'ordre des rimes dans les tercets (aab - cbc) fasse partie des possibilités "permises" (bien sûr, en définitive c’est toi qui décide ce qui est permis, en littérature les règles servent de guides mais peuvent être transgressées à discrétion).
Dernière critique (J’espère que tout ça n’est pas trop décourageant pour toi. Je relève toujours énormément de petits problèmes dans un texte, mais garde à l’esprit que cela ne l’empêche pas d’être bon !) le vers
C’est au soir finissant quand se couche le jour
comporte une redondance qui le rend un peu creux. Il doit être possible de dire presque la même chose, sans produire cet effet. C’est entre chien et loup quand abdique le jour, C’est quand la nuit survient, chassant enfin le jour, C’est quand le ciel noircit et que finit le jour, C’est quand naissent les étoiles, sonnant le glas du jour, un truc comme ça.
(J'ai mis du temps à te répondre ; mon modem m'a joué des tours et j'ai dû recommencer deux fois ce message !)
Spangle- Nombre de messages : 181
Commentaires : toujours bienvenus
Baiser au couchant
Paisansage a écrit:Un baiser de soleil embrasant l’océan
Enflamme les vagues aux lèvres corallines
Danse vaporeuse dans le chaud rougeoiement
D’une onde colorée perlée de pierres fines.
C’est au soir commençant quand s’assoupit le jour
Que la mer rubescente au toucher d’une braise
Diffuse son émoi dans un écrin d’amour
Drapée de soie pourprée son corps ondule d’aise
Reflets incarnadins sur lames de rubis
Va-et-vient flamboyants au chant des clapotis
Murmures infinis dans une eau miroitante
Clins d’œil étincelants au ciel du repentir
Et l’astre du jour meurt dans un flot amarante
Embrassant l’horizon avant de s’endormir.
Paisansage
Paisansage- Nombre de messages : 6
Commentaires : toujours bienvenus
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