Présentation de Thib

Ce qu'il ne faut pas faire, le bon usage, les codes, la morale, la paix, ce qui est utile, nécéssaire, confortable, la longue liste itiphalique (et pioupiesque) de ce qui n'est pas libre, ou pas encore, n'éclot dans ma bouche que pour être saisi et et ligotté.

"Jamais la liberté que pour la liberté" Breton.

"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut de l'amour et rien d'autre." Eluard

A peu près subversif, j'écris surtout dans le ton de lautréamont en ce qui concerne l'essor narratif, mais je suis avant tout féru de poésie, pétrifié d'influences surréalistes ( "dans l'ordre de la pensée, il n'y a pas 'immaculée conception" comme dirait Nietzsche ), et cela s'applique aux études (vingt ans cette première année de lettres modernes). Ma vie a les auspices toujours enceintes, parce qu'il ne suffit pas d'attendre et que les yeux se donnent, mais pour des raisons de discrétion, je préfère ne pas en dire plus.

Et je vous souhaite à tous d'être follement aimés.

Bienvenue, Thib !
Cela me fait plaisir que l'effervescence d'hier se prolonge de cette manière (entre autres).
J'ai cherché ithyphallique et pioupiesque et découvert Le cœur volé de Rimbaud. Quel sens personnel donnes-tu à ces mots ?

Alors si on me pardonne la faute d'orthographe, l'ithyphalie est une maladie masculine qui provoque une érection non rémissible, il me semble, quant à pioupiesque, il s'agit d'un néologisme de Rimbaud, qui me paraît assumer le ridicule par des pépiements.

( Je suis très heureux également de continuer l'effet renversant )

Dans le poème de Rimbaud, oui. Mais venant de toi, son lecteur, ces deux mots semblent une invocation. Je cherche peut-être trop avant, ruinant la spontanéité avec laquelle tu les as écrits. Si c'est le cas, bats-moi, je vaticine.
Une autre question me tarabuste : pour toi, l'écriture automatique est-elle un projet d'écriture pour elle-même ? Je m'explique : on peut se proposer bien autre chose en la pratiquant, exploration, expérience, contestation dans ou hors la sphère littéraire, ou vouloir obtenir des textes et rien que des textes.

Je ne sais pas si il s'agit d'une invocation, mais étant donné le peu de plaisir avec lequel je lis la plupart de ses écrits (celui-ci compris) je ne le pense pas. Il s'agit avant tout de donner dans une critique acide et subversive, certainement un peu nihiliste aussi.

Pour l'écriture automatique, lespoints pertinents que j'y vois sont avant tout l'exploration de son rapport au monde, donc de soi et du monde également, le plaisir, la subversion oui bien sur et beaucoup plus dans l'imaginaire ou la pensée que dans la littérature elle même qui n'en est qu'une part (à mon avis). Le texte en soi est un support à tout cela est certainement à d'autres choses encore que je n'ai pas perçues et ne perçois pas.