Exercices de style
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Exercices de style
Comme Queneau... une phrase, un paragraphe ou une courte histoire, racontée de mille manières.
Spangle- Nombre de messages : 181
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Re: Exercices de style
Proust : Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
La Madeleine Proust : Ah ben c'est pas l'tout d'courir toute la journée, faut s'reposer hein ! Moi j'suis toujours allée m'coucher avec les poules, droit après l' dix-neuf-vingte.
Le roi des papas : Au lit ! Papa-maman ! Au lit ! Comme les enfants !
Alphonse Allais : Gageons que mes lecteurs m'imaginent plus volontiers passant mes soirées au cabaret que sous mon édredon, ce en quoi je ne puis leur donner entièrement tort. Sans doute seriez-vous étonnés d'apprendre comment j'en usais dans ma prime jeunesse.
Yoko Ogawa : Elle pénétra dans sa chambre, finissant de déboutonner sa chemise avant d'allumer ; le spectacle familier de la pièce, l'odeur des draps dans lesquels elle avait dormi la nuit précédente, le rond de lumière que le plafonnier fit apparaître sur le sol à la place exacte où elle l'attendait avant que sa main actionne l'interrupteur, tout cela l'attirait vers l'abandon au sommeil. Elle se sentit gagnée par le désir de ne plus rien être d'autre qu'un corps assoupi entre ces draps rose pâle qu'elle se souvenait encore d'avoir choisis, peu avant d'emménager, dans un catalogue de vente par correspondance.
Chloé Delaume : La goutte de trop. Vingt heures quarante du soir, crevée déjà, traînant disons mon corps, bagage Olida en pantoufles m'appartenant à peine tant je n'osais plus l'habiter, trop douloureux avec ces pieds gonflés, ces paupières qui tombent comme des stores à l'enrouleur bousillé, pas nostalgie mais trimalgie, pas faite pour ça moi, boulot, baguette-camembert et puis dodo. J'ai dit merde un dimanche soir, journée de zonage pour reprendre des forces, j'ai dit ces forces reprises ne serviront pas à y retourner. Plastiquées les trente-cinq danseuses à gagner cent croûtes, à s'encroûter. Punaisé sur ma porte la notice du stimol, pour être sûre de penser à ne pas me lever le lendemain.
Ah les contraintes et moi... déjà plus qu'à moitié hors-sujet et c'est pas fini.
La Madeleine Proust : Ah ben c'est pas l'tout d'courir toute la journée, faut s'reposer hein ! Moi j'suis toujours allée m'coucher avec les poules, droit après l' dix-neuf-vingte.
Le roi des papas : Au lit ! Papa-maman ! Au lit ! Comme les enfants !
Alphonse Allais : Gageons que mes lecteurs m'imaginent plus volontiers passant mes soirées au cabaret que sous mon édredon, ce en quoi je ne puis leur donner entièrement tort. Sans doute seriez-vous étonnés d'apprendre comment j'en usais dans ma prime jeunesse.
Yoko Ogawa : Elle pénétra dans sa chambre, finissant de déboutonner sa chemise avant d'allumer ; le spectacle familier de la pièce, l'odeur des draps dans lesquels elle avait dormi la nuit précédente, le rond de lumière que le plafonnier fit apparaître sur le sol à la place exacte où elle l'attendait avant que sa main actionne l'interrupteur, tout cela l'attirait vers l'abandon au sommeil. Elle se sentit gagnée par le désir de ne plus rien être d'autre qu'un corps assoupi entre ces draps rose pâle qu'elle se souvenait encore d'avoir choisis, peu avant d'emménager, dans un catalogue de vente par correspondance.
Chloé Delaume : La goutte de trop. Vingt heures quarante du soir, crevée déjà, traînant disons mon corps, bagage Olida en pantoufles m'appartenant à peine tant je n'osais plus l'habiter, trop douloureux avec ces pieds gonflés, ces paupières qui tombent comme des stores à l'enrouleur bousillé, pas nostalgie mais trimalgie, pas faite pour ça moi, boulot, baguette-camembert et puis dodo. J'ai dit merde un dimanche soir, journée de zonage pour reprendre des forces, j'ai dit ces forces reprises ne serviront pas à y retourner. Plastiquées les trente-cinq danseuses à gagner cent croûtes, à s'encroûter. Punaisé sur ma porte la notice du stimol, pour être sûre de penser à ne pas me lever le lendemain.
Ah les contraintes et moi... déjà plus qu'à moitié hors-sujet et c'est pas fini.
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