Narration d'un rêve en trois séquences .
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Narration d'un rêve en trois séquences .
Première séquence.
Nous (lui et moi) sommes sur un petit chemin de campagne. Elle descend un sentier, s'arrête au carrefour des deux où nous nous tenons. Il fait beau.
"Le voulez-vous ?"
Elle tend à bout de bras un jeune chiot sur un plateau d'argent.
"Allez-vous le manger ? (je demande). Oh non, vous ne pouvez pas, c'est un petit chien ! Laissez-moi le guérir !"
"Le manger vous dites ? Tiens, pourquoi pas... Non, finalement je le garde."
Elle ramène le plateau contre elle, le chiot a un regard étonné et triste. Elle, toujours souriante.
Elle fait mine de partir, j'aimerais la retenir.
Rideau.
Deuxième séquence.
Nous arrivons où ils habitent. Champ grêle. Ils sont quatre, cinq : elle, le père, leurs deux fillettes et le jeune chiot. Ils l'ont partagé en cinq parties autonomes, vivantes et les tètent.
Une partie cependant reste le chiot lui-même, beaucoup plus petit. Il s'aspire doucement. Eux se gavent de quatre tronçons qui bougent et sucent le jus sucré qu'ils contiennent.
"Il nous fallait des forces. La guerre, la famine... Nos corps n'en pouvaient plus. Avec ce nectar c'est possible de se relever."
Je vois leurs yeux qui scintillent comme lorsque mon chat a capturé l'oiseau. Je vois leur peau qui se tend, gorgée.
On dirait de la peau de tambour. Cela me dégoute et m'attire. Douleur et douceur, indicible.
Je reste bras ballants devant eux et ne peux détacher mes yeux de ce jeune corps, celui du chiot s'auto-tétant, se gavant de lui-même, perdu depuis qu'il est avec eux.
Ma faute, j'ai mal joué.
Troisième séquence.
Nous (lui et moi toujours) rentrons et je découvre où nous habitons vraiment.
Grande pièce en pierre de taille, paille et tentures à terre.
Un mur et demi est absent, à la place s'étendent une myriade de petites toiles d'araignées qui en forment une grande.
"Avec elles nous sommes à l'abri de tout. Elles nous protègent des insectes et drainent le vent", me dit-il.
Je suis surprise, je n'aurais jamais pensé à ce moyen de protection.
Je me dis simplement qu'elles doivent pourtant bien se promener, ces araignées, et venir sur nous quand nous dormons...
Mais il en est sûr, elles restent sur leurs toiles, on ne les voit pas: elles se nourrissent copieusement d'hôtes indésirables.
Finalement ce principe me plait et je reste satisfaite de ses réponses. Il a raison. Nous sommes bien.
Je trouve seulement étrange que dans cette grande bâtisse ouverte et si bien gardée on ne fasse jamais attention au toit.
On ne le voit pas, il est pourtant là...
C'est une voûte comme une béance noire. Un ciel ? Je ne sais et n'ose lui poser la question.
Je le regarde, ce jeune fou habile. Je vis avec. Je ne me rappelle ni d'hier ni de lui, mais je sais que nous vivons ici et que je lui fais confiance.
Puis, trou noir.
Nous (lui et moi) sommes sur un petit chemin de campagne. Elle descend un sentier, s'arrête au carrefour des deux où nous nous tenons. Il fait beau.
"Le voulez-vous ?"
Elle tend à bout de bras un jeune chiot sur un plateau d'argent.
"Allez-vous le manger ? (je demande). Oh non, vous ne pouvez pas, c'est un petit chien ! Laissez-moi le guérir !"
"Le manger vous dites ? Tiens, pourquoi pas... Non, finalement je le garde."
Elle ramène le plateau contre elle, le chiot a un regard étonné et triste. Elle, toujours souriante.
Elle fait mine de partir, j'aimerais la retenir.
Rideau.
Deuxième séquence.
Nous arrivons où ils habitent. Champ grêle. Ils sont quatre, cinq : elle, le père, leurs deux fillettes et le jeune chiot. Ils l'ont partagé en cinq parties autonomes, vivantes et les tètent.
Une partie cependant reste le chiot lui-même, beaucoup plus petit. Il s'aspire doucement. Eux se gavent de quatre tronçons qui bougent et sucent le jus sucré qu'ils contiennent.
"Il nous fallait des forces. La guerre, la famine... Nos corps n'en pouvaient plus. Avec ce nectar c'est possible de se relever."
Je vois leurs yeux qui scintillent comme lorsque mon chat a capturé l'oiseau. Je vois leur peau qui se tend, gorgée.
On dirait de la peau de tambour. Cela me dégoute et m'attire. Douleur et douceur, indicible.
Je reste bras ballants devant eux et ne peux détacher mes yeux de ce jeune corps, celui du chiot s'auto-tétant, se gavant de lui-même, perdu depuis qu'il est avec eux.
Ma faute, j'ai mal joué.
Troisième séquence.
Nous (lui et moi toujours) rentrons et je découvre où nous habitons vraiment.
Grande pièce en pierre de taille, paille et tentures à terre.
Un mur et demi est absent, à la place s'étendent une myriade de petites toiles d'araignées qui en forment une grande.
"Avec elles nous sommes à l'abri de tout. Elles nous protègent des insectes et drainent le vent", me dit-il.
Je suis surprise, je n'aurais jamais pensé à ce moyen de protection.
Je me dis simplement qu'elles doivent pourtant bien se promener, ces araignées, et venir sur nous quand nous dormons...
Mais il en est sûr, elles restent sur leurs toiles, on ne les voit pas: elles se nourrissent copieusement d'hôtes indésirables.
Finalement ce principe me plait et je reste satisfaite de ses réponses. Il a raison. Nous sommes bien.
Je trouve seulement étrange que dans cette grande bâtisse ouverte et si bien gardée on ne fasse jamais attention au toit.
On ne le voit pas, il est pourtant là...
C'est une voûte comme une béance noire. Un ciel ? Je ne sais et n'ose lui poser la question.
Je le regarde, ce jeune fou habile. Je vis avec. Je ne me rappelle ni d'hier ni de lui, mais je sais que nous vivons ici et que je lui fais confiance.
Puis, trou noir.
cobeae- Nombre de messages : 33
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Re: Narration d'un rêve en trois séquences .
Pour ce texte, je passe encore la main, je n'y vois que toi toi toi et tous les autres, heureusement je sais que t'as pas les araignées en horreur. Juste une chose : je trouve le titre plat. Que penses-tu de "Un foyer" ?
Spangle- Nombre de messages : 181
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Re: Narration d'un rêve en trois séquences .
bon sang !!! toi aussi tu y crois à ces araignées !!
ne t'inquiète pas , elles ne te veulent que du bien !
ne t'inquiète pas , elles ne te veulent que du bien !
Invité- Invité
Re: Narration d'un rêve en trois séquences .
(Salut Daoudd !)
Qui ça, moi ? Elles ont une existence de personnage, mais il vaut mieux avoir des personnages sympathiques, surtout dans ses rêves, c'est ce que je voulais dire. Tu t'y connais en intentions d'araignées ? Je suis curieux...
Qui ça, moi ? Elles ont une existence de personnage, mais il vaut mieux avoir des personnages sympathiques, surtout dans ses rêves, c'est ce que je voulais dire. Tu t'y connais en intentions d'araignées ? Je suis curieux...
Spangle- Nombre de messages : 181
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Re: Narration d'un rêve en trois séquences .
salut Adrien' !
j'essayais de rassurer Cobeae quant aux intentions de ses araignées !!!
sinon je ne m'y connais pô trop en intentions d'araignées . En fait , je crois qu'il en existe des gentilles et d'autres beaucoup moins
faut p'tete savoir leur parler à ces bestioles !!!
j'essayais de rassurer Cobeae quant aux intentions de ses araignées !!!
sinon je ne m'y connais pô trop en intentions d'araignées . En fait , je crois qu'il en existe des gentilles et d'autres beaucoup moins
faut p'tete savoir leur parler à ces bestioles !!!
Invité- Invité
Re: Narration d'un rêve en trois séquences .
J'ai beaucoup aimé, vraiment, enfin, les récits de rêves ont une valeur spéciale pour moi, mais l'atmosphère m'a fait quelque peut penser à du Lautréamont, bien que beaucoup plus paisible et dans une autre dimension.
Thib- Nombre de messages : 25
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