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Les freesias

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Message  melimog Dim 17 Juil 2011 - 0:58

Quelqu’un frappa à la porte, j’ouvris. C’était lui ! C’était Max ! J’étais tellement heureuse et surprise que j’en pleurai. Mais pourquoi ? Je l’avais vu la semaine dernière.
- Mais, que fais-tu là ?
- Tu veux que je parte ?
- Non, non ! reste ! Je t’en prie reste avec moi.
Je le serrai dans mes bras et il me chuchota dans l’oreille : « je resterai avec toi jusqu’à la fin de ma vie. »
Je lui dit de rentrer, il s’assit sur le canapé, à la même place qu’à chaque fois. Il me dit qu’il voulait passer la meilleure journée de toute sa vie avec moi. Flatté, j’acceptai. Il me sortit de son sac le film « Mamma Mia ! » . Ma comédie musicale préférée !
- On la regarde ? dit-il.
- Mais, Max, tu as horreur des comédies musicales !
- Mais j’aime voir ton visage quand tu la regarde. Te voir bouger les lèvres sans prononcer un mot, parce que tu la connais par cœur.
Je lui sourit.

A la fin du film on sorti. On marchait dans la rue, main dans la main. Il s’arrêta devant un fleuriste. « Souviens-toi de moi… » était le nom de la boutique, étrange comme nom !
Il m’acheta des freesia. Mes fleurs préférées, il le savait. Et je lui avait aussi dit que ces fleurs signifiait que malgré les obstacles l’amour survit et survivra toujours. Bizarre…
On marcha encor un moment et on alla « au toits. » C’est le toit d’une maison abandonné qui domine les quais. On peut voir le fleuve en bas, les gens qui marchent sans profiter du spectacle, les péniches et les bateaux qui passent et même au-delà, l’horizon, l’avenir. Il sait que c’est mon endroit préféré. Il me regarda et me dit :
- Tu vois, un jour j’irai là-bas. Il montrait l’horizon. Et un jour tu me rejoindra. Et on sera heureux
- Quoi ? Pourquoi ? je comprends pas, tu vas où ? et pourquoi tu y vas en premier, pourquoi toi ?
- Parce qu’il faut bien un ordre je suppose…il regardait au loin, le regard vide.
- Mais toi, tu es content d’y aller ?
- On raconte que c’est un endroit merveilleux pour les gens biens, tu penses que je suis quelqu’un de bien ?
- Oui, tu es quelqu’un de merveilleux !
- Alors je pense que oui, je suis content d’y aller. Mais j’aurai préféré rester avec toi.
- Mais moi, je ne peux pas y aller ?
- Non ! son ton avait changer, il avait dit ça comme si c’était une interdiction !
- Ok, d’accord, c’était juste une question !
- Excuse-moi. Mais promets-moi que tu n’essaiera pas de me rejoindre !
- Mais…
- Promets-le s’il te plait.
- Je te le promets. Mais tu va où au juste ? Et pour y faire quoi ? Et tu reviendra quand ?
- Les questions sont une pertes de temps Emi.
D’habitude je suis curieuse, mais là je n’ai pas insisté. Je me posai vraiment ces questions, mais mon esprit, ou mon cœur, ou les deux je ne sais pas, ne voulaient pas entendre la réponse.
Au bout d’un moment Max se leva, il me dit en revoir avec un baiser sur le front. Il ne m’avait jamais embrassé sur le front. Un jour je lui demandai pourquoi et il me rétorqua que ça faisait trop baiser d’adieu.
Il s’avança. Je lui dit de faire attention, le toit se finissait. Mais il continua à marcher, il marchait dans l’air !! Je le regardai marcher comme ça pendant deux minutes. Puis j’entendis une voix, douce. Emilie, Emilie, Emi, Emi

J’ouvris les yeux. Ma mère était là. Elle était au pied de mon lit, penché sur moi comme si elle voulait me protéger mais de quoi ?
Soudain, tout me revins à l’esprit. Vous savez, vous connaissez cette minuscule petite minute où on est réveillé mais on croit encore que l’on à vraiment vécu tout ce qu’on a rêvé. Et BOOM ! Elle s’envole tel un papillon, elle meurt, cette minute si éphémère, elle se fait écraser par la minute d’après, celle où on se souvient que ce n’était qu’un rêve, et que la réalité est plus brutal. Donc, tout me revint à l’esprit, le sentiment de joie de revoir Max derrière cette porte, le nom de la boutique, les freesias, notre dialogue sur le toit, la promesse qu’il m’avait fait faire de ne jamais essayer de le rejoindre…
- Ma chérie, tu es sur de vouloir aller à…
- L’enterrement, oui maman je suis sure.
- D’accord Emi, d’accord.
Elle sortit de la chambre. Elle avait les larmes aux yeux. Elles étaient triste pour moi. Elle aurait voulu m’éviter tout ça. Moi aussi j’aurai voulu que ça n’arrive jamais. Je la rappelai quand elle était dans le couloir.
- Maman.
- Oui chérie ?
- On pourrait s’arrêter chez le fleuriste avant ?
- Oui, pour acheter quelle fleur ?
- Des freesias.

melimog

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Message  Spangle Dim 17 Juil 2011 - 21:43

Bravo Melimog ! Voilà une jolie nouvelle, bien construite. Les dialogues sonnent bien et font avancer la narration sans l'accaparer. Comme je cherche toujours la petite bête, j'ai quand même trouvé deux petites remarques à faire :

"D’habitude je suis curieuse, mais là je n’ai pas insisté. Je me posai vraiment ces questions, mais mon esprit, ou mon cœur, ou les deux je ne sais pas, ne voulaient pas entendre la réponse." est un peu lourd, tu pourrais faire plus court pour le même résultat.

"- On pourrait s’arrêter chez le fleuriste avant ?
- Oui, pour acheter quelle fleur ?
- Des freesias."


La question de la mère n'est pas vraissemblable. Même "Oui, pourquoi ?" ne marcherait pas, tellement il est logique de vouloir aller chez le fleuriste avant un enterrement. Il faut trouver un autre moyen de placer les freesias.
Spangle
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