Quelques coups
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Quelques coups
À Herveline, qui connaît tout ça.
Je te prends au collet, lecteur, et je te secoue un bon coup. Au moment où ta tête bascule en arrière, ta bouche s'ouvre pour une protestation -inutile, tu le sais bien. Tu gémis. Ta tête revient vers l'avant ; quand ta vision se stabilise, mon regard est planté dans le tien. Qui n'exprime plus (déjà ?) que l'abandon.
Je te plaque contre le mur ; un instant, tu m'es reconnaissant de ne pas abuser de la situation, de ne déployer que la violence nécessaire. Collant ma bouche contre ton oreille, j'y balance des mots sans suite, sans autre sens que celui terrifiant, tu n'y penses pas ? - Mais si.
L'un après l'autre, je glisse les mots à ton oreille comme dans une boîte aux lettres.
Ça remplit ? Tant mieux. Ça remue ? Tu m'étonnes ! J'entends le fracas qu'ils font là-dedans, des chocs, des courses, des bris, des coups. Un fameux tapage. Ils bousculent, ils détruisent. Mais pas tout. Je laisserai intact sous les gravats tout ce que le saccage aura rendu inutile.
Goguenarde, j'observe, je mesure l'étendue des dégâts : un battement de mon cœur, et te voilà fou. Je t'expédie un direct bien franc, tu t'écroules. Un peu trop solennellement, je déclare : je suis heureux d'avoir pu communiquer avec toi. Puis je me change en baleine et plonge dans la mer.
Je te prends au collet, lecteur, et je te secoue un bon coup. Au moment où ta tête bascule en arrière, ta bouche s'ouvre pour une protestation -inutile, tu le sais bien. Tu gémis. Ta tête revient vers l'avant ; quand ta vision se stabilise, mon regard est planté dans le tien. Qui n'exprime plus (déjà ?) que l'abandon.
Je te plaque contre le mur ; un instant, tu m'es reconnaissant de ne pas abuser de la situation, de ne déployer que la violence nécessaire. Collant ma bouche contre ton oreille, j'y balance des mots sans suite, sans autre sens que celui terrifiant, tu n'y penses pas ? - Mais si.
L'un après l'autre, je glisse les mots à ton oreille comme dans une boîte aux lettres.
Ça remplit ? Tant mieux. Ça remue ? Tu m'étonnes ! J'entends le fracas qu'ils font là-dedans, des chocs, des courses, des bris, des coups. Un fameux tapage. Ils bousculent, ils détruisent. Mais pas tout. Je laisserai intact sous les gravats tout ce que le saccage aura rendu inutile.
Goguenarde, j'observe, je mesure l'étendue des dégâts : un battement de mon cœur, et te voilà fou. Je t'expédie un direct bien franc, tu t'écroules. Un peu trop solennellement, je déclare : je suis heureux d'avoir pu communiquer avec toi. Puis je me change en baleine et plonge dans la mer.
Spangle- Nombre de messages : 181
Commentaires : toujours bienvenus
Re: Quelques coups
J'ai pris un (coup de) pied...assez drôle en fait.
C'est passer sous une cascade franche, tout ça.
Et la fin est parfaite.
C'est passer sous une cascade franche, tout ça.
Et la fin est parfaite.
Pierrot le fou- Nombre de messages : 13
Commentaires : toujours bienvenus
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