Il faut prendre le temps de prendre son temps !
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Il faut prendre le temps de prendre son temps !
Le temps est en théorie le même pour tout le monde. Ce qui signifie qu'il est unique et qu'il existe donc forcément quelque chose ou quelqu'un, un maître du temps, un dieu du temps, un chef d'orchestre, qui bat la mesure avec sa baguette. Toujours de la même manière : régulière et précise. On l'appellera George. Et nous, sur notre petite planète, nous essayons, tant bien que mal, de jouer, danser, chanter sur le rythme de George.
Lorsque l'on passe un moment désagréable ou un moment dont on a aucune envie, nous regardons George dans les yeux pour savoir combien de fois il doit encore agiter sa baguette. On le fusille du regard. Et George n'aime pas qu'on le fusille du regard. Il aime faire son boulot tranquille sans que personne ne l'embête. Il prend donc un malin plaisir à jouer avec nos nerfs et à ne battre les secondes seulement toutes les minutes. On a donc envie de tuer George et non pas le temps. Et ce moment désagréable est encore pire à cause de George. Merci George !
Lorsque l'on passe un moment génial, nous en profitons un maximum, et nous ne prêtons plus attention à George. George n'aime pas son boulot : il le trouve trop ennuyeux et trop répétitif. Il prend donc un malin plaisir, à compter les secondes beaucoup plus vite pour arriver plus rapidement à la fin de sa journée. Et ce bon moment est gâché. Tout ça à cause de George. Merci George !
George ne nous facilite pas la vie. Mais on est obligé de faire avec. Il est le maître du jeu. C'est pour ça que le temps que George nous donne nous devons l'utiliser à bon escient, parce que George ne nous donnera pas plus de temps. Il y a toujours énormément de choses intéressantes à faire. Il faut donc trouver le temps.
Lorsque l'on passe un moment désagréable ou un moment dont on a aucune envie, nous regardons George dans les yeux pour savoir combien de fois il doit encore agiter sa baguette. On le fusille du regard. Et George n'aime pas qu'on le fusille du regard. Il aime faire son boulot tranquille sans que personne ne l'embête. Il prend donc un malin plaisir à jouer avec nos nerfs et à ne battre les secondes seulement toutes les minutes. On a donc envie de tuer George et non pas le temps. Et ce moment désagréable est encore pire à cause de George. Merci George !
Lorsque l'on passe un moment génial, nous en profitons un maximum, et nous ne prêtons plus attention à George. George n'aime pas son boulot : il le trouve trop ennuyeux et trop répétitif. Il prend donc un malin plaisir, à compter les secondes beaucoup plus vite pour arriver plus rapidement à la fin de sa journée. Et ce bon moment est gâché. Tout ça à cause de George. Merci George !
George ne nous facilite pas la vie. Mais on est obligé de faire avec. Il est le maître du jeu. C'est pour ça que le temps que George nous donne nous devons l'utiliser à bon escient, parce que George ne nous donnera pas plus de temps. Il y a toujours énormément de choses intéressantes à faire. Il faut donc trouver le temps.
bichop- Nombre de messages : 3
Re: Il faut prendre le temps de prendre son temps !
Rigolo, mais il finit un peu en queue de poisson.
Spangle- Nombre de messages : 181
Commentaires : toujours bienvenus
Prendre le temps de répondre.
Si on trouve le temps, on trouvera George et on pourra lui casser la gueule alors le temps s'arrêtera. On aura tout le temps de ne plus en avoir. Le plus amusant sera que plus on lui tapera dessus, moins il pourra jouer la mesure, moins on mesurera le temps qui passe et plus longtemps on lui tapera dessus. Une éternité à taper sur George, on sait déjà quelle est la chute...
Le thème était donc la relativité du temps (et l'histoire de la marmite) au travers de sa personnalisation. Seulement derrière la personnalisation se cache une comparaison, c'est-à-dire une allégorie et le devoir de la motiver. Or George, s'il est tout à fait inspiré du fonctionnaire, drapé de sa queue de pie, finit rôliste derrière un écran de carton.
George aurait mérité d'être l'un ou l'autre et non les trois. Et qu'au moins l'un des trois ait un réel rapport au temps.
Quelques détails...
Les deux meurtres sont différents, le verbe ne peut pas être le même.
Il n'y a pas dans ce texte de réelle description. Sa tension tient dans la suite ordonnée des événements. C'est sur cette suite ordonnée que le texte doit jouer et se finir, non sur la fameuse queue de poisson.
Sans quoi il bat à vide.
Le thème était donc la relativité du temps (et l'histoire de la marmite) au travers de sa personnalisation. Seulement derrière la personnalisation se cache une comparaison, c'est-à-dire une allégorie et le devoir de la motiver. Or George, s'il est tout à fait inspiré du fonctionnaire, drapé de sa queue de pie, finit rôliste derrière un écran de carton.
George aurait mérité d'être l'un ou l'autre et non les trois. Et qu'au moins l'un des trois ait un réel rapport au temps.
Quelques détails...
À quoi se rapporte le temps ? À ce que l'on a ou ce qu'il s'agit de tuer ? S'il s'agissait de maintenir l'ambiguïté, il aurait valu d'écrire "on a donc l'envie de..." mais en vérité le texte ne nous donne aucune raison de tuer le temps.On a donc envie de tuer George et non pas le temps.
Les deux meurtres sont différents, le verbe ne peut pas être le même.
Ces choses n'ont rien à voir avec George. Ces choses seront toujours géniales ou désagréables et selon l'une ou l'autre, George les rendra plus ou moins longue, détrompant ainsi qu'il ne donnera pas plus de temps. Pire, puisque George décide du temps, nous ne pourrons pas le trouver nous-même.Il y a toujours énormément de choses intéressantes à faire.
Il n'y a pas dans ce texte de réelle description. Sa tension tient dans la suite ordonnée des événements. C'est sur cette suite ordonnée que le texte doit jouer et se finir, non sur la fameuse queue de poisson.
Sans quoi il bat à vide.
Feurnard- Nombre de messages : 45
Commentaires : seulement dans le groupe d'écriture
Re: Il faut prendre le temps de prendre son temps !
Il peut, c'est un beau zeugma ; assez gratuit en apparence mais qui suit explicitement le cheminement intérieur du locuteur : il s'aperçoit qu'il a envie de tuer. Sa problématique est le temps. Il est naturel que se pose la question : est-ce le temps qu'il a envie de tuer. Non, c'est décidément George.Feurnard a écrit:À quoi se rapporte le temps ? À ce que l'on a ou ce qu'il s'agit de tuer ? S'il s'agissait de maintenir l'ambiguïté, il aurait valu d'écrire "on a donc l'envie de..." mais en vérité le texte ne nous donne aucune raison de tuer le temps.On a donc envie de tuer George et non pas le temps.
Les deux meurtres sont différents, le verbe ne peut pas être le même.
Évidemment ! C'est la mauvaise foi de principe de cette attribution à George de nos tracas temporels qui fait tout le sel du texte.Feurnard a écrit:Ces choses n'ont rien à voir avec George. Ces choses seront toujours géniales ou désagréables et selon l'une ou l'autre, George les rendra plus ou moins longue, détrompant ainsi qu'il ne donnera pas plus de temps. Pire, puisque George décide du temps, nous ne pourrons pas le trouver nous-même.
Spangle- Nombre de messages : 181
Commentaires : toujours bienvenus
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