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Message  geden Sam 25 Juin 2011 - 17:28

Manoir...

- Venez tous ici, entourez moi de votre chaleur humaine si naturelle, emplissez cette air pur de votre alcool et de vos cigarettes, laissez moi vous conter une histoire...
Celle de j’ai vécu avec Mykel...
Il était comme vous et moi, un simple humain, venue s’abriter dans une maison le temps que la pluie torrentiel passe, la propriétaire avait désertée ce lieu pour des problèmes mentaux, elle fut transporter dans un hôpital psychiatrique quelques années auparavant...
J’étais avec lui...
Pénétrant dans ce lieu, sombre déjà vu de l’extérieur, avec son architecture gothique, ce manoir gigantesque était orné sur le toit de deux gargouilles aux regards pétrifiant, d’un démon sur la gauche situé derrière l’une d‘elles, tenue en laisse, tandis que sur la droite, un ange, priant les cieux avait une main posée sur la tête de la gargouille, comme pour la purifiée...
La cheminée ne dégageait aucune fumée si ce n’est quelques cendres voletantes par ci par là, la grande porte en bois pure avait pour poignée une tête de griffon en or, laquelle fixait d’un regard triste les yeux du visiteur...
Aux alentours de cette maison, on pouvait sentir une légère odeur de mort, un animal ? Un Homme ? On ne peut le dire car cette odeur s’atténuait avec celle du brûlé et de la pluie...
Lorsque que Mykel empoigna fermement le griffon pour entrer dans la demeure, une chauve-souris sortit subitement de la résidence...
Suite à sa disparition dans la nuit, un son provenant sans nul doute d’un orgue emplis le manoir, une mélodie mélancolique et lourde s’en suivit presque immédiatement, de longues bougies jaune posées sur des chandeliers rouge sang décorés d’une sorte de 8 horizontale, s’allumèrent quelques secondes après.
Alors que je voulais de suite sortir et rentrer dans notre maison à pied malgré la pluie déchaînée, Mykel lui me souriait et tenter en vain de me rassurer, il a finalement réussi à me convaincre par divers moyens de rester...
Je ne pouvais rien lui refuser après toutes ces années où il m’a aidé, soutenue et supporter...
Un véritable ami qui a une place importante dans mon cœur.
On a décidé malgré cette ambiance inquiétante d’un bâtiment comme habité soit disant laissé à l’abandon, de rester à l’entré, ne voulant pas en voir plus et de peur de déranger même si notre présence ne pouvait qu’être découverte dès notre entrée.
La musique triste et pesante amplifiait de volume à chaque seconde, au bout de quelques minutes, elle fut si puissante que nous ne pouvions plus rester à l’entrée pour chercher un endroit au calme, et que comme si quelqu’un voulait que l’on avance vers un lieu précis, nous nous dirigeâmes vers une porte en bronze, complètement vierge et dénué de toutes décorations et de poignée.
Mykel a donc poussée la porte hâtivement et on déboulât sur une petite salle sombre, le silence fut ensuite complet et à dire vrai, comminatoire...
Même les bougies allumées, la lumière ne réussissait pas à illuminer ces ténèbres qui étouffé presque les flammes...
La peur nous pris et nous décidâmes de sortir de ce château vraiment inquiétant, mais lorsque nous nous sommes retourné pour tirer la porte en bronze, un mur avait remplacé celle-ci...
Longeant les murs, inquiet et au bord de la crise d’angoisse, nous nous sommes aperçu que nous tournions en rond, la salle était cylindrique, nous étions dans une sorte de tour, les murs était chaud, doux et lisse au toucher, si bien que nous n’avions plus l’impression de caresser un mur mais plutôt le corps dénudé d’une personne...
Nous avons reculer de la paroi, ayant de plus en plus l’impression de toucher un être humain et lorsque j’eu bousculer une bougie, la lumière pris possession de ce lieu, dispersant les ténèbres et faisant apparaître une femme au milieu d’une plaine vierge dénué de tout obstacle, si ce n’est l’herbe fraîchement couper à ras de la terre et les 3 arbres qui occupaient une infime surface.
Une légère odeur de campagne emplissait l’air, et les quelques chants des oiseaux posés sur leurs branches dénudées, chantaient ce même air que dans le hall d’entrée...
L’étrangeté des événements était tellement proches l’une de l’autre que nous n’arrivions pratiquement plus à retenir un cri de peur, surtout quand la femme nue nous souri de ses dents noirs, effilées et tranchantes comme des lames de rasoirs, ses cheveux rouge couleur sang à la limite de l’état liquide descendaient jusqu’à ses pieds, sa peau était d’une blancheur inhumaine, égale à celle d’un cadavre retrouver avant la phase de décomposition...
Son corps mince nous permettait de voir ses os bosselé sa peau si pure et délicate au touché, son ventre laissait quand à lui entrevoir à force de le regarder, une image floue d’un lieu...
Et lorsqu’elle s’avança vers nous avec cette air innocent et bienfaisant mais avec ce sourire effrayant qui en disait long sur ses intentions, l’image devenait de plus en plus nette, si bien, que le manoir de dame Orshka était perceptible...
Nous reculions de plus en plus par sécurité, ne lâchant l’image des yeux, Mykel eu comme une pulsion ou une intuition et se mit à courir en me prenant par le bras, puis nous sautâmes dans la représentation de la résidence que cette femme laissait transparaître.
S’il cru que, aller en direction de l’image nous y téléporteraient, il eu raison, car en fonçant inconsciemment dans son estomac, nous fûmes à l’intérieur d’elle, dans la tour, sombre, là où les bougies allumées presque entièrement consumées n’éclairaient rien...
Je ne pu contenir un cri de terreur, et sombrant dans l’angoisse, je couru contre les parois, en cognant de toutes mes forces sur les murs moelleux.
Ceux-ci finirent par se déchiré abandonnant avec eux un fluide rouge, une lumière blanchâtre nous accueillaient dans une grande salle illuminée par un lustre de luxe décoré de diamant pure, situé au dessus d’une table d’une longueur paraissant infinie, tellement elle s’étendait au-delà de notre vision occulté par une brume grise. Une multitude de plats recouverts d’un couvercle, d’assiettes en argent, de couverts en or sertie de rubis rouge transparent, étaient posés délicatement sur une nappe blanche, on pouvait également voir un plateau découvert laissant la tête d’une vieille femme toute ridée avec une pomme dans la bouche, les yeux d’un bleu clair ouvert, et avec une mine effrayée, à l’air libre, cuite et prête à être avalée...
Je ne sais pas si ce fut le nombre d’événement qui s’enchaînait sans cesse, où seulement la tête de dame Orshka qui était coupée est posée un plateau d’argent, noyé dans un liquide rouge qui me fit perdre connaissance, ou seulement ce crie de fin de vie que je pourrais reconnaître parmi mille.
Quoi qu’il en soit, je ne pu soulever un instant de plus mon corps, qui s’effondra sur la table, faisant tremblé au passage toute ce qu’il y avait dessus...
Mykel, me raconta par la suite, comment il a du traîner ma personne inerte avec rapidité à la vue d’une ombre sur le mur blanc...
Cette silhouette tenait dans ce qui semblait être sa main une tête, celle de ma fiancée, elle qui malgré que ce soit une ombre était aussi bronzé que dans le réel, avec la même couleur de peau, tout les reliefs et ses traies de visages qui la caractérisait si bien.
Ses yeux marrons recouvert de larmes, sa bouche entrouverte laissant s’échapper un filet de bave et la morve qui commençait à sécher, on aurait pu la croire possible à toucher tellement l’ombre et le réel était parfaitement identique...
Mais sur le coup de la terreur, il me prit et partit en courant tout le long de la nappe, regardant les tableaux accrochés au mur –courbé en direction de la table- de la même vielle femme dans la même posture que celle sur le plateau, seul les différences d’angle de point de vue changeait les peintures.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dehors, assis sur un banc, avec mon ami qui regardait le ciel dégageait dont le soleil lui faisait plissé les yeux...
Croyant que tout ceci n’était qu’un rêve, j’ai poussé un soupire de soulagement, et lui ai tout raconter...
Il s’est mit à fondre et souriait en tournant la tête vers moi, la flaque qui se formée sous le banc pris les couleurs et la forme du manoir, le regard des gargouilles se reforma et en un éclair j’étais devant la porte d’entrée...
Je me suis retourné et la porte était ouverte, je suis sortie, avec mon ami qui comme moi ne comprenait rien...
Mais chaque pas vers la porte nous rapprochait du mur de derrière où des cadavres récent sont attachés et mort apparemment compressé...
Constatant cela, on s’est retournés et avons avancer vers le mur, qui lui ne bougeait cependant pas...
J’étais paralysé, tétanisé par la peur de rester entre ses quatre murs, comprimé comme ces gens là...
Il ne restait qu’une porte en Or qui était encore possible d’atteindre, laquelle fut franchit sans hésiter après quelques seconde affin que je retrouve mes esprits, nous nous trouvions ensuite en face de la même porte, les murs étaient noir, et après avoir franchit la seconde porte, la même salle se trouvait en face, et ainsi de suite...
En nous retournant, il y avait l’accès, derrière celle-ci toujours la pièce identique à la précédente, et même après avoir dépassé le nombre de cellule traversée avant, la porte en or continuait d’apparaître...
Coincé –me semble t-il-, nous nous sommes assis et avons pleurer, surmenés et à bout...
Nous nous sommes finalement assoupie, et lors du réveil, un gros cercle blanc à l’extérieur, marron clair d’un diamètre légèrement inférieur au blanc, avec en son centre un marron plus foncé nous regarder, ressemblant comme deux gouttes d’eau à un gros œil.
Lorsque j’ai bien regardé la couleur la plus sombre, je nous voyais, tout les deux, devant la porte, à attendre, debout mais inactif, comme si nos esprits nous avaient quitté...
L’oeil s’est ensuite mis à avancer vers nous, qui étant adossé contre un mur, ne pouvions reculer, et c’est avec terreur que l’on a touché sa texture gluante et liquide. Au niveau de la pupille cependant se trouver un long tunnel, nous sommes donc entrer et avons longer le long couloir abscons, nullement éclairé, totalement désespéré, dans le noir complet...
Mykel était à bout, je crois que si nous avions encore une seule aventure aussi étrange ou terrifiante, il craquerait et partirait je ne sais où, se déconnecterais même de la réalité...
C’est en longeant pendant ce qui sembla être des heures le couloir qu’une infime lueur blanche se découvrit tout au bout, signe de liberté ?
Ce n’est pas ce qu’a penser en tout cas Mykel qui fit aussitôt demi-tour, tétaniser par l’idée que le bout du tunnel était la mort...
Il hurla alors tellement fort que je cru devenir quelques instants sourd après qu’il eu finit, puis courra dans la direction opposé de la lueur.
Lorsque j’eu l’idée de le rattraper et de le rassurer autant que lui l’a toujours fait, je me suis cogner contre un paroi noir invisible, elle commença à reculer me menant malgré moi vers l’éclat blanc, tandis que j’hurler à perdre la voix le nom de mon ami disparaissant dans l’obscurité, la faible lueur de son corps comme entouré d’un halo jaune, s’éloigner et petit à petit puis finit par s’éteindre...
Je me suis alors retourné après avoir tenter tout ce que je pouvait pour le rattraper et affronta la lumière aveuglante, j’ai cligné des yeux, et d’un seul battement de cil, je me retrouvais devant la porte d’entrée, encore, debout, regardant fixement devant moi le tableau d’Orshka à peine visible dans l’obscurité, à mes pieds, le corps de Mykel, gisant, inerte, le visage appuyé sur sa bave, les yeux grands ouverts, terrifier, raide, mort, le visage comme traumatiser...
J’ai ensuite vu, à quelques mètres de son corps tout un tas d’autres cadavres dans la même position, une ombre commença à s’approcher, frôlant le mur blanc assombrit par les ténèbres de ces lieux, seul la lumière mouvante d’une lampe à huile illuminait un peu ce coin maudit...
Je n’ai pas réfléchit, trop de chose en même temps, j’ai fuis, j’ai courut loin, très loin, le plus loin possible du manoir, m’enfonçant dans la nuit et la pluie, oubliant Mykel...
En courant au hasard dans la forêt, j’ai trouvé cette taverne, il me fallait un lieu ou réfléchir, boire et tout raconter, pour peut être finir par oublier...
- Et Mykel ? me demande le barman abasourdi par cette histoire
- Il est toujours allongé là bas, mais je ne veux plus y retourner, non plus jamais...
- Une question me taraude l’esprit, ce tableau, à quoi ressemblait t-il ? me questionne un homme buvant une bière
- Il représentait une vielle femme, peinte, assise sur une chaise derrière une longue table avec nappe blanche dessus, des couverts, des assiettes et des plats recouverts était posés dessus.
L’effet du tableau donner l’impression que la tête d’Orshka était posé sur un plateau découvert contenant une pomme qui cachée sa bouche, sur les murs blanc à ses cotés, des tableaux représentant celui que je regardais, cependant, là où ils étaient placé, la vue changé, comme si les tableaux reflétaient l’image qu’ils avaient en face...
- Et le hall d’entrée où tu étais ressemble à quoi ? Me demande le barman
- Une porte en bronze est situé sur la gauche du tableau centrale situé sur un mur servant de soutient pour l’escalier montant je ne sais où, une autre en or en longeant le mur sur la droite en entrant dans le manoir, il n’y a rien d’autre hormis ce couloir sur la gauche à quelques pas de la porte d’entrée, une odeur de brûlé s’en dégageait.
- C’est vraiment étrange !!! S’esclaffe un poivrot qui ne devait même pas avoir écouter tout l’histoire
- Tu dit qu’il est où ce manoir ? Me demande une femme qui n’arrête pas de regarder mes courts cheveux bruns
- Derrière une colline, une longue plaine s’en suit, une forêt ensuite le cache, je crois qu’il est à l’Ouest d’ici, mais je ne peux l’affirmé...

Mais pourquoi commencent ils tous a s’envoler ?!!!
Non, ça veux dire que... je suis toujours dedans ?!!!

« Rapport concernant l’évasion de patients du 22/10 de l’hôpital psychiatrique « Au pays des Uof. »

Depuis l’incendie qui a infesté et endommager gravement l’hôpital psychiatrique il y a deux semaines,
Les patients qui ont été évacué, ont pour certains réussis à s’évader, de ce fait :
Mr Mac Douglas
Mr Démalo
Mme Francesca
Mme Orshka
n’ont a ce jour pas encore été retrouvé et les recherches continue sans relâche,
Il faut être vigilant car, si Claris Francesca était presque guérie, Les dénommés Paul Mac Douglas, Mykel Démalo et Mélodia Orshka eux, sont toujours victimes d’hallucinations très grave et de crises dramatique.
Il semblerait donc que les traitements donnés à ce jour n’aient fait aucuns effets ni rien améliorer.
Nous avons envoyé il y a quelques heures deux infirmiers au manoir pour voir si Mme Orshka s’y était réfugié comme l’affirme Claris Francesca...

Signé :
Docteur Penn »

- Bon il semblerait que ce soit là... Dit calmement Matt
- Ouaip, en tout cas, le manoir fait froid dans le dos... Répond Sélène
- Bon entrons vite fait bien fait, qu’on ressorte vite...
- Oui...

Les deux infirmiers entrèrent dans le manoir, regardant fixement devant eux, tentant de discerner dans l’obscurité ambiante un quelconque objet...

- Il est bizarre ce tableau là bas, tu trouves pas ? Finit par dire Sélène
- Oui... Dit moi... Vient d’où ce son ? Répond Matt
- ...

Leurs yeux se mirent à regarder intensément le milieu du tableau sous l’influence d’une mélodie lourde et mélancolique venue du centre de celui-ci, mais profondément enfouis derrière le mur contenant une petite salle cylindrique où une femme joue de l’orgue, avec ce sourire qui ferait frémir n’importe quel individu...
D’un coup, tous leurs membres se détendirent, le regard devînt vide, la bouche entrouverte...
Posté la...
Devant la porte d’entrée grande ouverte où le vent frais matinal s’engouffrait, tandis que les rayons du soleil eux, s’assombrissaient après avoir franchit le palier, dans l’incapacité de bouger ils patientaient inconscient...

Fin...
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Message  Spangle Dim 26 Juin 2011 - 0:58

Whaouh ! Une belle nouvelle, pleine de rebondissements (presque
trop...), une ambiance gothique inspirée des meilleurs classiques tout en étant originale, avec des descriptions soigneuses, détaillées et vivaces...
mais gâchées par une grande imprécision lexicale. Autre défaut, lui aussi demandant encore plus de travail (courage !) : les descriptions d'événements et d'actions sont parfois sommaires, et le lecteur doit deviner et combler les manques.
Je n'ai pas le temps ces jours-ci, mais si tu veux, la semaine prochaine je pourrai reprendre en détail quelques paragraphes et t'indiquer tout ce qui me pose problème ou au contraire, me plaît. En tous cas bravo, c'est un bon début !
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Message  geden Lun 27 Juin 2011 - 18:59

Tout d'abord merci d'avoir pris le temps de lire cette nouvelle.
Il est vrai que les descriptions des actions est un peu légère, et j'accepte avec joie les problèmes de cette nouvelles ne pouvant qu'être améliorer!
Merci encore!
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Message  Spangle Ven 1 Juil 2011 - 20:13

geden a écrit:
- Venez tous ici, entourez moi de votre chaleur humaine si naturelle, emplissez cette air pur de votre alcool et de vos cigarettes, laissez moi vous conter une histoire...
Celle de j’ai vécu avec Mykel...
Très bonne idée de commencer ton histoire par cette harangue ; elle est même un peu courte, on aurait voulu savoir où se trouvent le conteur et son auditoire (autour d'un feu, dans une auberge par un soir d'orage,...) et peut-être aussi pourquoi il raconte cette histoire. Par ailleurs il aurait fallu "ressortir" de ce niveau de narration à la fin, au lieu de quoi tu sors de la narration d'une autre façon, intéressante elle aussi... mais il faut faire un choix, à moins d'accommoder début et fin du point de vue de l'histoire (le narrateur termine son récit, puis on s'aperçoit qu'il est dérangé et des infirmiers viennent le prendre et le ramener à l'asile ?) et du ton, car l'ambiance de ces deux passages est très différente, même en tenant compte de la rupture que tu as voulu créer en changeant de ton à la fin (ce qui marche très bien, d'ailleurs).

Dans "emplissez cet air pur... ", le narrateur veut que la fumée des cigarettes (et non les cigarettes) emplisse la pièce (plutôt que l'air), et que les vapeurs d'alcool (et non l'alcool) en saturent l'atmosphère...

geden a écrit:
Il était comme vous et moi, un simple humain, venue s’abriter dans une maison le temps que la pluie torrentiel passe, la propriétaire avait désertée ce lieu pour des problèmes mentaux, elle fut transporter dans un hôpital psychiatrique quelques années auparavant...
J’étais avec lui...
Ici, tu dis tellement de choses à la fois qu'il est difficile de te suivre :

Tu veux décrire Mykel. Met-toi dans la peau du narrateur, pense à ton ami Mykel et essaie d'en parler à des inconnus en trois ou quatre phrases : le narrateur va expliquer ensuite qu'il est son ami, alors qu'il pourrait le faire tout de suite. Le lecteur partira du principe qu'il s'agit d'un humain, inutile de le préciser. Par contre on ne sait pas qui c'est, à quoi il ressemble, etc.

Tu dis qu'il est venu s'abriter dans cette maison : d'où venait-il, comment a-t-il été surpris par la pluie ? Si tu voulais t'abriter chez des gens, comment t'y prendrais-tu ? Moi, je commencerais par frapper, attendre qu'on m'ouvre, frapper encore, appeler, puis -peut-être- tester la poignée... et si la porte n'est pas fermée à clef et qu'il n'y a personne je serai très étonné'. Une fois qu'on a imaginé Mykel s'abritant, le narrateur ajoute qu'il était avec lui... et le lecteur n'a plus qu'à corriger la scène dans laquelle il avait imaginé Mykel seul.

Puis tu nous apprends des choses sur le manoir. En écrivant "maison", tu crées une première image très différente de l'effet recherché ensuite : on pense à une habitation plus récente et plus banale ; il vaut mieux parler tout de suite de manoir. La propriétaire est dans un hôpital psychiatrique, mais est-ce le moment de le dire ? Comment le narrateur le sait-il ? Le savait-il quand il est entré dans le manoir ? On ne comprend pas pourquoi cette information arrive maintenant, et seule. Le narrateur peut se rappeler de ce qui est arrivé à cette femme, Mykel peut le lui dire en arrivant au manoir, ou il peut l'apprendre par la suite ; mais alors il faut donner quelques détails sur les circonstances de son internement (ou bien sur le fait que personne ne sait ce qui lui est arrivé).


Voilà un début de retour sur ton texte. Est-ce que ces commentaires te parlent ? Je peux continuer, mais ce n'est pas forcément agréable de voir son texte décortiqué de cette façon... Je te laisse le temps de digérer ça, dis-moi si et quand tu veux que je poursuive. Et bien sûr, ce n'est qu'une lecture, un point de vue personnel : si tu n'es pas d'accord avec un commentaire, c'est toi qui as raison, car il n'y a pas de "meilleure façon de faire" dans l'écriture, seulement des subjectivités, et c'est toi l'auteur.
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Message  geden Mar 5 Juil 2011 - 19:24

Merci pour toutes es informations, je les notes, J'accepte volontiers d'autres commentaires quand tu auras le temps ! Merci
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Message  Spangle Jeu 7 Juil 2011 - 17:07

Eh bien je suis très content' que tu apprécies ce retour. Je continue donc, et je t'encourage à retoucher ton texte et à poster tes modifications. C'est un travail ingrat et décourageant, mais ta nouvelle le mérite, alors accroche-toi ! Voici d'autres remarques, portant surtout sur des choix lexicaux. Tu vas peut-être trouver que je m'intéresse de trop près au derrière des mouches, mais ce sont des détails qui peuvent guider le lecteur ou au contraire le gêner, et je pense qu'il faut s'acharner dessus jusqu'à trouver quelque chose de convaincant. Il m'arrive souvent de m'arrêter au milieu d'un texte et de prendre le dictionnaire en espérant qu'un exemple pourra m'aider à décider si le mot convient ; quand il n'y a pas d'exemple pour l'usage que je veux faire du mot, je cherche sur internet, je demande aux gens...

geden a écrit:Pénétrant dans ce lieu, sombre déjà vu de l’extérieur, avec son architecture gothique, ce manoir gigantesque était orné sur le toit de deux gargouilles
Cette phrase pose un problème de construction : "Pénétrant dans ce lieu, ... ce manoir était orné de deux gargouilles ...". Grammaticalement, il faudrait dire : "Nous pénétrâmes dans ce lieu et vîmes que le toit de ce gigantesque manoir était orné..." ou bien "En pénétrant dans ce lieu, nous pûmes voir que..." mais mieux vaudrait séparer l'action de la description, car faire une seule phrase pour les deux la rend très lourde. Par exemple : "En pénétrant dans ce lieu, nous pûmes détailler le gigantesque manoir gothique qui s'y dressait. Deux gargouilles en ornaient le toit..."

J'imagine que le manoir est au milieu d'un parc, car sinon, comment "pénétrer dans ce lieu" et observer l'extérieur du bâtiment ? Cependant, c'est au lecteur de trouver une explication. Il faudrait préciser : "pénétrant sur le domaine / dans l'enceinte", "franchissant la grille", ou "en approchant du manoir".

geden a écrit:deux gargouilles aux
regards pétrifiant
On qualifie souvent les gargouilles de "pétrifiées", comme si elles avaient été changées en pierre au milieu de leur mouvement. Un regard pétrifiant, c'est celui de Méduse, qui change en pierre celui qui le croise. La peur qu'inspire le regard des gargouilles peut justifier que le narrateur se sente pétrifié, mais cette idée est perturbée par la proximité de ces deux autres évocations de la pierre. Tu peux parler du regard de "ces monstres pétrifiés" pour dire qu'il "glace le sang", ou bien, si tu veux que le narrateur soit "pétrifié" (de peur), clarifier au maximum : à la vue des deux terribles gargouilles, le narrateur se sent près de se pétrifier lui aussi.

geden a écrit:ce manoir gigantesque était orné sur le toit de deux gargouilles aux
regards pétrifiant, d’un démon sur la gauche situé derrière l’une
d‘elles, tenue en laisse, tandis que sur la droite, un ange, priant les
cieux avait une main posée sur la tête de la gargouille, comme pour la
purifiée...
Tu donnes au lecteur tous les éléments pour visualiser le décor, mais en vrac. Les démons pourraient être abordés dans une nouvelle phrase telle que : "Derrière celle de gauche, un démon était représenté tenu en laisse (par qui, la gargouille ?), tandis qu'un ange priant les cieux posait une main sur la tête de celle de droite, comme pour la purifier."

Cette image de démon tenu en laisse, je l'ai déjà rencontrée dans des tableaux. Loin d'être un cliché, elle apporte à elle seule toute la puissance de Jérôme Bosch à ce manoir !

geden a écrit:La cheminée ne dégageait aucune fumée si ce n’est quelques cendres voletantes par ci par là
Les cendres ne sont pas de la fumée, ce qui rend "si ce n'est" inapproprié (On peut dire "Je n'ai rien bu, si ce n'est une ou deux bières.", mais pas "Je n'ai rien bu, si ce n'est une ou deux cigarettes."). Il faut articuler autrement l'absence de fumée et la présence de cendres : "La cheminée ne dégageait aucune fumée," "mais curieusement / cependant / pourtant" "quelques cendres" "voletaient / s'en échappaient, voletant" / "bien que quelques cendres s'en échappâssent, voletant" (mais là, c'est la phrase qui n'échappe pas à un subjonctif un peu ronflant).

Pour des cendres voletant, je te propose "çà et là" (on suit le regard qui voit de la cendre à un endroit, puis à un autre) ou "de ci, de là" (on suit le mouvement des cendres) car "par ci, par là" m'évoque plutôt un petit nombre de directions ou d'endroits, que l'on pourrait pointer du doigt l'un après l'autre.

geden a écrit:la grande porte en bois pure
avait pour poignée une tête de griffon en or, laquelle fixait d’un
regard triste les yeux du visiteur...
Le bois est pur, en principe. "en bois massif" ferait un peu Maison et travaux (et à côté d'un objet en or il vaut mieux éviter de qualifier quelque chose de massif), mais tu peux dire "en bois brut" (sans vernis) ou "en bois plein" (entièrement en bois). Je vois un marteau (un heurtoir) bien que tu parles d'une poignée.

Le griffon qui fixe les visiteurs d'un regard triste, j'aime beaucoup.
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