2011-08-26 - 26 août 2011 - Portraits - Gonorrhée

Chez Laure et François.

Sa beauté ferait s'évanouir le plus endurci des chastes, elle a le cheveu fougueux qui vous ensorcelle et le regard si pénétrant que votre âme en frissonne. Sa bouche vous donne des envies folles.

Quand elle mange, grâce à votre main alerte qui tient la cuillère, sa lèvre supérieure est si vivement incontrôlée que vous croyez qu'elle va manger l'ustensile au point de se casser les dents.

Des dents si blanches et si fines qu'on dirait qu'elles ont été ciselées à la main par Dieu lui-même ! Sa nuque a l'air si douce que vous avez peur de vous y blottir si profondément que des oubliettes vous semblent le lieu le plus hospitalier et habitable.

Quand elle la bouge, sa tête a vraiment l'air dingue, le regard vague dans un ciel inexistant... "Pourquoi suis-je ainsi ?" semble hurler son inconscient !

Sa voix est si douce qu'elle vous charme simplement en imaginant l'entendre.

La plupart du temps, elle braille pour se faire comprendre ! Et si vous la soupçonnez maladroitement d'être affreusement siphonnée, elle capte tout et se trouve être très alerte à ce qui l'entoure !

Son corps ! Ô mon Dieu, son corps ! Je ne connais pas un homme qui ne pourrait pas rester béat d'admiration face à l'élégance, le charme, la beauté de la finesse de cette création.

Elle est si frêle que ses os sont ce qui vous frappe ! Cro-Magnon aurait été plus doux avec sa massue made in dinoland ! Dieu qu'elle est maigre, la pauvre, nourrie comme un bébé à l'âge adulte ! Tellement, la pauvre, qu'elle est en fauteuil roulant, attachée pour ne pas se casser la binette.


Je n'ose continuer ce portrait, personnification même de la beauté et de la folie, car je sais que l'une comme l'autre me font sentir trop petit pour les appréhender dans leur entièreté !

Quel moche-trait, ce porc trait ! Traits tirés, traits-ohmiques, très stressés, traiteur pour viande de porc, portait craché du porc très crasseux !
Que trépasse si porc plus crasse !
O stress du trait pour traiter le porc, tu trahis des portes en plein trait!
Terreur des tréfonds des ports, tu traite du fond mais fonds des traits.
Fort lasse, tu te porc chasse!
Sorte de terre morte des terriens! Pour porter, tu porte le trait porc-ticulier des pour-parler de paix dans le portrait ravagé.

Très porc-trait, je suis sur vous le reconnaitrez!

- Mais tu vas pas prendre un bleu, quand même pas voyons !

L'enfant serre contre lui le cadre qu'il a choisi, recule de quelques pas, son sourire de défi démenti par le regard apeuré qu'il jette autour de lui en quête de soutien.

- Arnaud, attention ! Tu vas tout faire tomber !

La mère part houspiller un autre de ses rejetons, et personne n'essaie plus de lui ôter des mains le cadre bleu en forme d'avant de camion. C'est celui-là qu'il veut. "Choisissez celui que vous voulez, les enfants. N'importe lequel." Bien sûr, ça voulait dire "sans vous soucier du prix". N'importe lequel, parmi ceux qu'il est normal que vous aimiez. N'importe quel cadre qui ne fera pas de vous un déviant.

Il savait avant de s'approcher des cadres que ses goûts et cette contrainte ne seraient compatibles que dans la fadeur. Un lapin jaune. Un nuage blanc. Il s'apprêtait à parcourir d'un oeil blasé les rares objets "mixtes" de la vitrine, quand il l'a vu.

Maintenant, il l'entoure de ses bras jaloux, plus pour faire montre de sa détermination que pour empêcher qu'on le lui arrache. Si on voulait me le reprendre, semble-t-il dire, ce moment resterait gravé dans vos mémoires, mais comme l'un des pires souvenirs de toute l'histoire familiale. Le jour où on a voulu faire faire des portraits des enfants chez le photographe.

Je suis parti' de la boutique à ce moment-là. Ce regard est le dernier que j'ai vu à l'enfant ; je n'ai pas su si il a pu garder son cadre bleu en forme de camion.

Plusieurs propositions d'écriture étaient en concurrence pour ce deuxième exercice. J'ai choisi :
- faire apparaître les mots "pénétration digitale", et
- faire le portrait d'une personne présente, sans préciser qui (cela devait tomber sur cellui qui mentionnerait DSK dans son texte).

Pour faire ton portrait, ô toi qui te reconnaîtras sans peine dans ces lignes, il me faut d'abord évoquer ton intelligence si vivace, ta légendaire pénétration.
Digitale ou analogique, aucune image de toi ne se saurait dresser sans évoquer ton hochet, ton dada : DSK.
Tiens, je parie que tu l'as encore placé dans le texte que tu viens d'écrire.

Portraits de plumes
Brefs portraits de tou's les participant's à l'atelier de ce soir... devinez qui est qui !

Pieds nus sur les rochers, le regard à l'horizon.

Se jette à l'eau sans hésitation, toujours flegmatique.

Appliqué à ses passions, elles le lui rendent.

Le rire du cerf-volant, le geste de lancer un ballon.

L'épaisse fourrure de son calme claque dans le vent.

Déploie n'importe quel lieu autour de nous.

Heu...

(Solutions : Satijre, Pongo, Romain, Pétula, Athanase, Gonorrhée, Spangle)